Les Yorubas

Les danses Yoruba

Les Yorubas organisent régulièrement des cérémonies religieuses, pour une initiation religieuse, pour vénérer un Orisha (divinité de la Santería) afin de le rendre plus propice à la bienveillance et à la protection ou pour communiquer avec une divinité. Véritables fêtes, ces célébrations sont accompagnées de musiques, de chants, de prières, d'offrandes et parfois de sacrifices d'animaux.

Les offrandes et sacrifices (le plus souvent coq, tortue ou chèvre) permettent d'ouvrir un canal de communication avec la divinité. La musique est jouée à l'aide d'un ensemble de tambours dont les multiples sonorités rappellent la langue yoruba, ce qui leur vaut le surnom de "tambours qui parlent". Accompagnés des chants, ces percussions jouent des rythmes dédiés à chaque divinité.

Au plus fort de la cérémonie, l'Orisha peut prendre possession d'un pratiquant pour se manifester en réponse aux rythmes des tambours, incantations des chants et mouvements des danses qui lui sont adressés. On dit que la divinité "baja" ("baja") et "monta" ("monte", dans le sens prend possession) une personne alors nommée "caballo" ("cheval") qui sert de medium. Pour la recevoir, le pratiquant doit avoir atteint l'état de transe. Ce dernier est "contrôlé" par l'Orisha : il agit avec la personnalité de la divinité et lui sert d'oreilles pour écouter les doléances et de bouche pour dispenser les conseils et réponses. La transe est, avec la divination, l'un des 2 moyens d'entrer en communication avec les Orishas.

Caractéristique des danses

Il existe deux types de danses : celles effectuées sur les tambours batás (tambours consacrés) et celles pratiquées sur les tambours bembés (tambours non consacrés).

Danses sur les tambours batás

Chaque Orisha possède ses propres rythmes et chants qui sont associés à des pas précis. Il peut arriver que certains mouvements de pieds soient communs entre divers Orishas (comme avec le ñongo ou le chachalokafun) mais le haut du corps est toujours spécifique à la divinité. Bien que les pas de base soient très "codifiés", la danse laisse une grande place à l'improvisation et au jeux théâtral, le danseur imitant la personnalité de l'Orisha interprété.

Ces danses sont très nombreuses et d'une grande richesse chorégraphique, ce qui explique que les compagnies folkloriques les utilisent régulièrement. Elles mettent en scène plusieurs solistes qui interprètent des patakís, vers sacrés à portée morale qui racontent l'histoire, les mythes et les croyances yorubas de manière poétique.

Les danses sur les tambours batás s'étendent sur une grande dynamique de niveaux d'énergie, allant des danses douces et sensuelle d'Ochún aux dense les plus physiques et guerrières d'Oggún ou Changó.

Danses sur les tambours bembés

Les rythmes bembés sont bien moins variés et complexes. Certains rythmes génériques peuvent être employés pour plusieurs divinités. Le chant permet aux danseurs de choisir les pas à employer.

Les danses Yoruba :

  • DEGAUST HUNDERI, Karina Thérèse. Cuba, Santería & The Dances of The Orichas. Universitas Bergensis, 2015. Disponible sur Bora.uib
  • Africultures

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