Yemayá

Ses vêtements et accessoires

Les couleurs de Yemayá sont le bleu, sous toutes ses tonalités, avec une préférence pour le bleu indigo, et le blanc. Elle est vêtue d'une longue robe bleue décorée de liserés blancs, symbole de la mer et des écumes, sur laquelle sont cousues de petites clochettes. Elle porte une large ceinture de coton ou de toile qui se termine en forme de losange sur le ventre. Si c'est un homme, il est vêtu d'un pantalon et d'un gilet, en faisant attention pour que les décorations soient des symboles qui rappellent la mer. Elle porte aussi une couronne avec 7 pointes.

Son collier (eleke) se compose traditionnellement d'une alternance de perles bleues et blanches ou de la répétition d'un motif de 7 perles bleues, 1 perle bleu outre-mer et 7 perles de cristal transparent appelées perles d'eau. On peut également trouver un mélange de ces 2 compositions avec 7 répétition du motif : 7 perles bleues, 7 perles d'eau ou blanches, 1 perle bleue et 1 perle d'eau ou blanche. Des perles de corail, rouges, noires ou vertes peuvent être ajoutées entre les séquences.

Yemayá
Yemayá

L'objet de pouvoir de Yemeyá est l'abebé, agbebé ou agbegbe, un éventail fait avec une feuille spéciale de palmier et décoré de plumes de canard ou de paon, de perles d'huître, de coquillages, de grelots et d'escargots. Ses principaux attributs sont tout ce qui est lié à la mer (des poissons, des hippocampes, des escargots, une sirène, des coquillages, des coraux, des abanico de mar (gorgones), 7 rames (alami), une bouées de sauvetage (yika), des ancres (dakoduro), des gouvernails, des bateaux, des canots (okó), des filets de pêche...), un soleil (oru), une lune pleine (ochú), une étoile (irawó) et une clé (chileku). Tous ces objects sont fait en argent, acier, laiton ou plomb. On trouve aussi 7 bracelets en argent, un iruké (sorte de fouet en crin de cheval) dont le manche est décoré de perles bleues et blanches, un éventail dont les branches sont en nacre ou en or et décoré de perles et d'escargots, divers agbegbe, un manteau richement brodé, un acheré ou maraca de couleur bleue, une agogó (cloche) que l'on utilise pour la saluer ou pour demander l'attention quand elle parle, des miroirs et une poignée d'escargots. Tous ces attributs sont décorés de canards, de poissons, de filets, d'étoiles, de chevaux de mer, de coquillages et de tout ce qui peut faire penser à la mer.

Les danses de Yemayá

La danse liée à Yemayá fait référence à la mer et à ses vagues. Elle commence lentement avec des mouvements simples puis son intensité et sa complexité augmente progressivement, imitant la mer qui se déchaîne. La danseuse termine en tournant autour d'elle même en faisant onduler sa robe pour montrer la puissance de la mer. Pleine de joie, on l'entend souvent éclater de rire. Parmi ses mouvements, on retrouve fréquemment celui dans lequel elle semble plonger au fond de l'océan pour remonter les trésors du fond de l'océan. Certains associent ce mouvement à la manière avec laquelle le canard plonge qui est un de ses animaux fétiches.

Parmi les pas de danse spécifiques à Yemayá, on peut citer :

  • le pas initial appelé Yakotá ou Yakota. La danseuse tient dans ses mains le bas de sa longue robe et imite le fait de collecter les eaux par un mouvement circulaire des bras. Le rythme est plutôt lent ;
  • le rythme s'accélère pour Omolode. Les jeux avec la robe sont plus variés et plus agités, comme si Yemayá jouait avec les vagues. Les mouvements du torse sont plus marqués ;
  • Chikini, Chikiní, Chiquiní, Chikine qui est considéré comme une danse de célébration. Yemayá montre ses pieds et "piétine" les eaux ;
  • Alaró, Alaro, Aro de Yemayá ou Aró de Yemayá, le pas le plus intense de la danse, la robe représente des vagues très agitées. Le mouvement du buste est brusque, comme une vague qui s'écrase comme des rochers. La danseuse improvise en utilisant le plus souvent un mouvement de rotation rapide autour de son axe ;
  • dans le camino pour Yemayá Okuté où elle est l'épouse d'Oggún Alagbede, elle danse avec une machette. Elle adopte alors une allure de guerrière violente. Elle reprend certains pas de danse d'Oggún.

Comme pour les autres Orishas, elle a des pas génériques comme :

  • Cha-chá lokafún, Cha-cha lokafun, Chachalokua fún ou Chachalokafun qui un pas avec une rythmique difficile à maîtriser.

Yemayá :

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